Le contexte
L’eau, véritable bien commun, est une ressource à préserver. C’est en ce sens que DLVAgglo travaille depuis sa prise de compétence, en s’engageant quotidiennement à garantir une eau potable de qualité à l’ensemble de ses habitants, ainsi qu’en investissant sur l’ensemble des réseaux intercommunaux pour un acheminement de l’eau sans pertes. Aussi, entre 2012 et 2021, DLVAgglo a enregistré une diminution de 66% des pertes sur les réseaux d’eau potable. À cela viennent s’ajouter d’autres travaux majeurs tels que la récente interconnexion des réseaux d’eau potable entre Oraison et le Val de Rancure (Le Castellet, Puimichel, Entrevennes), ou encore la construction d’une nouvelle usine intercommunale de potabilisation à Précombaux à Manosque.
Tous ces engagements concrets ne sont plus seulement une volonté, mais bien une nécessité. En effet, il est désormais impératif de sécuriser l’apport en eau potable de nos administrés, à l’heure où les sécheresses se succèdent et où la pollution des sources d’eau peut rapidement mettre à mal l’approvisionnement en eau de centaines, voire de milliers de personnes.
Bien que la ressource soit abondante, la situation reste néanmoins fragile et appelle à des efforts constants d’économie et de gestion durable, dans un contexte de développement démographique rapide et de changements climatiques. Chaque année, des bassins versants connaissent des situations très tendues en période d’étiage, ce qui conduit les services de l’État à prendre des mesures de limitation ou d’interdiction de certains prélèvements ou usages.
Le projet de construction d’une station de potabilisation de l’eau du Verdon est motivé par les risques de pollution ou de défaillance de l’ensemble des captages entre la Brillanne, Oraison et Corbières-en-Provence liés à la migration des polluants piégés dans les sédiments de la Durance. Le projet vise également à stabiliser les prélèvements dans la Durance, ce qui permettra de préparer la mise en place des modalités de partage de la ressource en fonction des usages.
Le projet
La construction d’une nouvelle usine de potabilisation de l’eau du Verdon à Précombaux à Manosque, en lieu et place de l’usine actuelle, permet de garantir le traitement de la totalité du débit d’eau brute, et d’en assurer la desserte par interconnexion entre toutes les communes. Près de 48 000 habitants de l’Agglomération vont être, à terme, approvisionnés par cette usine :
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La construction de la nouvelle usine de potabilisation revêt un intérêt départemental et ne se limite pas aux frontières de notre territoire. En effet, 3 communes des Alpes-de-Haute-Provence, ne faisant pas partie de DLVAgglo, ont confié à l’Agglomération l’étude de faisabilité d’interconnexion afin de participer au projet. De plus, ce dernier a été dimensionné afin de répondre aux besoins d’autres communes du département hors territoire de l’Agglomération, voire, hors du département, au sud de Corbières-en-Provence.
Concrètement, le projet consiste en la construction d’une usine de potabilisation de l’eau du Verdon par ultrafiltration, ayant un débit pouvant atteindre un débit maximal de 290L/s, soit près de 20 000m3 d’eau par jour. De plus, ces nouvelles installations permettent un rendement de 94%. En d’autres termes, cela signifie que seulement 6% du volume d’eau brute entrante ne sera pas potabilisée ni mise en distribution. Ainsi, DLVAgglo poursuit son engagement quotidien pour garantir une eau potable de qualité, tout en limitant les pertes, et donc la sollicitation des milieux aquatiques, mais également en réduisant les volumes d’eau potabilisée mais qui ne seront pas consommés.
L’offre retenue permet de construire la nouvelle usine dans l’enceinte de l’usine existante, sur les parcelles dont le propriétaire est la commune de Manosque, qui les a mises à disposition de DLVAgglo pour l’exercice de la compétence eau potable. Cette option permet une économie de plus de 1500m2 d’emprise foncière, réalisant un ensemble compact, cohérent et qui ne porte pas atteinte aux éléments naturels existants.
Les travaux, d’une durée prévisionnelle de 17 mois, ont débuté en avril. La nouvelle usine devrait être mise en service dès septembre 2024. Toutes les phases du chantier sont séparées et indépendantes des zones exploitées. Ainsi, la co-activité est sans risque et la continuité des services est assurée.
D’un montant total de 8 493 500€ HT, les travaux sont financés comme suit :
- 424 205,91€ (5%) sont financés par l’État au titre de la Dotation de Soutien à l’Investissement Local (DSIL),
- 435 290€ (5,1%) sont financés par le Conseil Départemental des Alpes-de-Haute-Provence,
- 575 793€ (6,8%) sont financés par l’État au titre du Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT),
- 7 058 211,09 (83,1%) sont autofinancés par DLVAgglo.
